Il y a plus d’un demi-siècle, la guerre de Suez marquait la fin définitive d’une époque : celle de l’hégémonie impériale de la Grande-Bretagne et de la France des bords du Nil aux rives de l’Euphrate. Ces puissances durablement affaiblies, sorties de l’Histoire, allaient céder la place – du moins, le croyait-on – à un « nouvel ordre mondial » et, surtout, à un nouvel acteur : les États-Unis.